Le centre de documentation reçoit régulièrement de très nombreux documents d’époque concernant d’anciens résistants, déportés ou prisonniers de guerre.
Laisser-passer, cartes de combattants, diplômes de résistant, fiches de démobilisation, photographies…
Tous ces objets permettent de retracer le destin particulier des hommes et des femmes de la résistance, déportés ou prisonniers en Allemagne qui, pour certains et certaines, ont donner leur vie pour libérer la France.
Diplôme de résistante au nom de Marguerite Rageot, engagée dans la résistance à partir de janvier 1944. Ces diplômes de résistance ont été émis dès 1944 alors même que la guerre n’était pas encore terminée.
Ces récompenses sont une forme de remerciement et de reconnaissance vis à vis des activités des résistants et des résistantes. Cependant, les diplômes décernés aux femmes étaient particuliers puisqu’ils étaient toujours au masculin. Au sortir de la guerre, les femmes ont eu beaucoup de mal à trouver leur place dans la résistance. Elles étaient vues comme insignifiante et les hommes ont eu du mal à reconnaître leur rôle.
Notamment parce qu’elles avaient souvent un rôle d’agent de liaison ou encore de secrétaire alors que la vision de la résistance, en 1944, se concentrait surtout sur la lutte armée et l’insurrection nationale autour du débarquement en Normandie.
De ce fait, même si les femmes jouaient un rôle clé dans la résistance et risquaient tout autant leur vie que les hommes, elles étaient moins reconnues, les diplômes en sont la preuve. Outre cette particularité, le diplôme de Marguerite Rageot, comme beaucoup d’autres diplômes, est remplie de symboles de la résistance : la croix de Lorraine ou encore le symbole de la lutte armée en fond par la représentation du « départ des volontaires ».
Pour en savoir plus sur Marguerite Rageot, vous pouvez consulter la rubrique « portraits de résistants ».
Rien que pour vous, le musée propose de sortir de son centre de documentation des objets et des archives afin de vous les présenter et de vous raconter leur histoire.
Il s’agit d’objets et documents non exposés au musée mais qui peuvent faire l’objet d’une sortie particulière afin que vous puissiez en profiter.
De leur présentation à leur histoire en passant par leur utilité et leur fonctionnement, ces objets seront disposés devant vous afin que vous puissiez les observer et les comprendre. »
Fausse carte d’identité au nom de Jean-Bernard Maestroni, né à Casablanca. La résistance est une activité dangereuse qui a entraîné l’entrée en clandestinité de nombreux hommes et de nombreuses femmes.
Les résistants se doivent d’être d’une discrétion absolue mais il arrive parfois qu’ils soient repérés et qu’ils doivent abandonner leur identité. Pour cela, ils se créaient une nouvelle identité grâce à des faux papiers notamment une fausse carte d’identité.
Avec cette fausse carte, René Derrien, résistant engagé dès décembre 1942, s’est inventé une nouvelle identité : il prend le nom de Jean-Bernard Maestroni, étudiant né le 10 juillet 1919 à Casablanca (au Maroc).
Cette carte doit lui permettre de se déplacer et d’éviter d’être arrêté en cas de contrôle ou de ne pas se faire démasquer en cas d’interrogatoire.
Pour cela le lieu de naissance est choisi avec soin : au Maroc, dans un protectorat français. Sous l’Occupation, il était impossible de vérifier les états civils dans les colonies ou protectorats d’où le choix de Casablanca. Pour en savoir plus sur René Derrien, vous pouvez consulter la rubrique « portraits de résistants ».
La Revue du Monde Libre, numéro 18 de juillet 1944. La résistance n’est pas uniquement une question de lutte armée, de sabotages ou encore de renseignements. C’est aussi une question d’opinion, de propagande et de censure.
De nombreux journaux et tracts clandestins sont imprimés et distribués en France afin de contourner la censure de Vichy.
Mais la Résistance extérieure s’organise également pour parachuter ses tracts et journaux. La Revue du Monde Libre est une revue éditée et imprimée en Angleterre et parachutée sur le sol français entre 1943 et 1944 par les aviateurs de la Royal Air Force.
Cette revue était avant tout destinée aux intellectuels, écrivains et professionnels du monde de l’édition à qui elle faisait d’ailleurs appel pour l’écriture de ses articles. De grands écrivains de nationalités différentes : américaine, anglaise ou française ont participer à l’écriture d’articles dénonçant l’occupation, la guerre et les agissements de l’Allemagne nazie.
Cette revue, parachutée en milliers d’exemplaires passait ensuite de mains en mains pour toucher le plus de monde possible.